Second Chapitre : Premiers travaux.

Bonjour bonjour,
Après cette intro' succincte, c'est r'parti ! :D

Second Chapitre

La vaillante expédition, saignée de quelques hommes, rentra par l'Océan. La grue avait gentiment déposé la bateau sur les flots, et ce dernier, toutes voiles dehors, avait été fortement poussé par le vent jusqu'au campement. Le voyage s'était fait rapidement, sans soucis particulier ; si l'on ne compte pas, le mal de mer d'Enoria qui fit rire l'équipage entier. L'escalade se déroula tout à fait, et l'on regagna sa tente pour la nuit.

Le lendemain venaient les premiers projets ... Les deux nains vinrent avec leur plan dans la tente du général, aménagée pour la réunion. Furent mandés à cette dernière Sajin, Enoria et une minuscule poignée d'officiers.

Déjà, avoir le mal de mer, c'est pas drôle. Et s'accrocher au bastingage, et les hauts de cœur, c'est pas drôle non plus, mais les rires des hommes d'équipage, c'est pas sympa. Enoria n'a pas l'habitude contrairement à eux. Escalader non plus, çà ne lui plaisait pas trop, pas qu'elle n'aime pas l'escalade, mais c'est surtout qu'elle n'avait pas trop la tenue pour çà. Mais comme elle désirait par dessus tout rentrer enfin au camp, elle finit par escalader parmi les derniers, limitant ainsi le nombre de personnes sous elle.

Bon, au moins, ils arrivèrent au camp. Toujours suivie de Slap, elle n'avait qu'une envie, dormir. Elle ne chercha même pas de complication et le laissa entrer sous sa tente. Y'avait pas franchement la place pour deux, mais y'avait moyen de s'arranger. Enoria sortit sa couverture de secours et la passa à Slap.

Bien qu'elle n'en ai pas l'habitude, elle préféra pour cette fois rester habillée pour dormir, elle enleva juste les épaulettes métalliques, les gants et les bottes. Elle se glissa sous sa couverture et ne demanda pas son reste pour s'endormir aussitôt. Épuisée.

A son réveil, Slap était enroulé dans l'autre couverture, allongé contre elle. Malgré elle, elle rougit. Elle s'extirpa doucement de sous sa couverture et fit machinalement l'inventaire de son sac. Un soldat arriva devant sa tente et demanda à ce qu'elle vienne.

Enoria n'avait pas du tout fait attention à l'heure, la matinée était déjà avancée.

Zut !! J'ai pas eu le temps de faire un brin de toilette ! Déjà une réunion ? ... pffff ... bon, au moins, le garde n'a pas réveillé Slap ... je me vois mal expliquer à tout le camp qu'un inconnu dort sous ma tente, c'est un coup à faire jaser ... bon ... d'abord ... sortir de là en silence !

Elle remit ses bottes, ses gants, ses épaulettes, essaya de se faire un brin présentable avec son petit miroir de voyage, et ramassa son sceptre. Elle sortit de la tente en faisant bien attention à empêcher le garde de voir à l'intérieur. Elle referma la tenture derrière elle et suivit le garde en silence.

Voilà ! Tant qu'il dort ... rien à craindre !

"Les nains ont des plans à montrer au général ? Chouette alors, çà va faire de l'animation tout çà !"

Enoria arriva la première à la réunion, elle fut accueillie par les blagues salaces de Bardok qui appréciait les formes de la magicienne et les jurons de Dahin qui voyait dans les humains de perpétuels retardataires. Le Général, muet, avachi dans son fauteuil, sortit un instant de ses réflexions pour lui faire un petit signe de la main, accompagné d'un vague sourire ; c'était le mieux qu'il pouvait faire (à jeun), et elle lui en était reconnaissante.


Dans la tente du général, il y avait derrière un rideau de fine toile les formes d'un matelas et d'une couverture laissée en vrac. Derrière le siège d'Orcan, son armure de bataille et ses armes, de cuirs et d'aciers, imposaient le respect. Un coffre d'alcool et un de bouquins restaient à l'écart, comme si Damuulf voulait mettre le plus de distance entre lui et ses loisirs, qu'ils soient moins à portée, et donc plus rares. Le tout restait modeste, sans aucune fioriture.


On attendait plus que Sajin, le bon gars devait être occupé quelque part dans le camp. Pour patienter, Bardok se mit à chantonner et fredonner quelques airs qu'il connaissait ...

Une ombre apparut devant la tente et Komamura écarta la tenture pour entrer.

"Désolé du retard, je faisais un comptage des gens du camp, le garde a eu du mal à me trouver !"

Il s'inclina respectueusement devant le général.

"Il ne manque personne aujourd'hui !"

Puis un sobre hochement de tête envers les nains.

"Messires artisans, bien le bonjour !"

Et enfin un discret clin d'oeil à Enoria

"Bonjour demoiselle, bien dormi ?"

Il vint se mettre sur le côté et s'assit par terre en tailleur pour ne pas que sa masse en impose trop à l'intérieur de la tente.

(Dahin, à toi la suite)

Dahîn étala un plan sur les autres.

"Les fondations d'un ouvrage assurent la transmission et la répartition des charges, poids propre et surcharges climatiques et d'utilisation, de cet ouvrage sur le sol. Le mode de fondation sera établi suivant la capacité portante du sol. Soit le sol en place a des qualités suffisantes pour qu'on puisse y fonder l'ouvrage, soit ses qualités sont médiocres et il faut alors le renforcer ...

Hé ! Dahîn ! Je crois qu'tu les as tous largués au 3ème mot ! C'est à des inc ... néophytes que tu parles ... fais le en version traduite !

Ouais bon d'accord ... alors pour faire simple ... le mieux, c'est de faire les choses dans l'ordre :
- délimiter un périmètre plus large que le camp actuel qui sera la taille du camp fortifié,
- déboiser tout ce qu'il y a à l'intérieur du périmètre + 20 mètres autour, pour commencer,
- construire une palissade avec le bois, et commencer à établir des huttes avec le restant de bois ...

Après, on a plusieurs plans à vous soumettre !

Tour de garde !

Donjon !

Machines de guerre !

Caserne !

Douves !

décidément ... Grues pour accéder au front de mer ...

Vous avez des questions ?"

Orcan sourit à l'évocation des grues. Le pluriel était assez significatif de la jalousie des nains envers la construction de l'Icerberg, dont ils connurent par le biais des hommes revenus de l'expédition le grand génie. Ils voulaient certainement tâter la capacité de ce genre de machines, et y ajouter leurs graines. Mais il vint une idée au Général, qui se mit à les titiller astucieusement.


" Vous allez faire une grue ? Pour accéder à la mer ? ... Vous allez faire comme à l'Iceberg, comme des humains ? "


Il avait insufflé dans son mot assez d'allusions pour que les nains s'engagent dans la voix qu'il venait de tracer. Et il continua sur sa lancée.


" Je ne pensais pas de véritables nains, forces de l'innovation à ce qu'on dit, juste bons à copier les idées de leurs voisins ... "

Ailleurs, dans une cavité taillée de force et grossièrement dans le rocher ...



Flinny, ses petits poignets sanglées de larges cordes et de résidus de chaînes, était allongé sur un sol rocheux couvert de pailles, et de restes de nourriture. Se dressaient devant lui trois silhouettes imposantes, le minotaure qui l'avait agressé et assommé quelques temps plus tôt, un satyre aux lourds sabots cloutés d'or et d'autres métaux, aux bouclettes et au pelage blanc et à la couronne d'écorces, et puis une grande, trèèès grande personne, dont on ne voyait que la cape grise et trouée.


Le voyant se réveiller, le minotaure s'approcha, le huma et le regarda sévèrement :


" Que faisais-tu si loin de chez toi, misérable vermine ? " gronda l'homme-taureau.


Flinny n'osa répondre tout de suite, fortement intimidé devant un tel tas de muscles et de bestialité, mais il se laissa convaincre lorsque ce dernier leva au plafond son vaste point.


" ... Je ... je cherchais le trésor, mon trésor ... Flinny ne veut pas d'ennuis ... pas d'ennuis ! Libérez Flinny ! "


" Tu resteras là, et peut être nous te servirons à la horde, comme petit amuse-gueule. " dit l'invisible visage de sa hauteur.


Il avait la voix rauque et monocorde, elle révélait pourtant une lassitude infinie ainsi qu'une vague rancune, une colère étouffée par la monstruosité de l'être qu'il devait être, un mépris pour soi-même et pour tous ceux qui l'entouraient.


" Noooon !!!! " hurla le petit bonhomme. " Flinny ne veut pas mourir, Flinny veut vivre ! ......

Flinny veut continuer chercher trésor ! ...

... Flinny ne dira rien à personne, Flinny le promet. "


" Tu parles, ouais, on va t'bouffer, on va t'charcuter, on va t'cuisiner aux oignons frais, tu s'ras parfait, concassé sous ma dent, petit pleutre ! " lança le satyre, levant aux ciels de larges sourcils, comme lorsqu'on menace quelqu'un et que l'on veut se montrer sûr de soi.


" Nooooon ! Flinny ne veut pas mourir ...


Flinny peut vous servir ! "


" A quoi donc, imbécile, tu pourrais nous servir ?! " tonna le cornu.


" Flinny ne sait pas, mais il fera ce que ces messeigneurs voudront ... Flinny le jure !! "


" Tu connais le petit campement de résistants humains et autres, installés au bord de la falaise ? "


" Je ne vous y menerai pas ... "


" Comment qu'tu nous y menerons donc pas ?! " rétorqua le minotaure, sortant sa hache de ses haillons.


" C'est que je sais pas où c'est, ils m'y m'ont jamais mené. J'sais où est l'Iceberg, le village portuaire humain, si ça vous intéresse, mais l'campement, j'sais pas où il est, messires, c'est là la vérité vraie, j'vous jure sur tout ce que je possède ... "


" Bien, tu nous guideras. "


" Et après, si t'es gentil, p't'être qu'on te bouffera pas. "

Sous la tente du général ...

"De quoi copier ? Ah ben bien sûr ... si on a carte blanche noble seigneur ... construire une palissade potable et quelques cabanes en bois, on peut laisser çà à vos soldats ... ils devraient être capable de se débrouiller avec un bon plan ! Et pendant ce temps on va s'en occuper nous même de c'te bout d'falaise !

Ouais ! bricoler une petite excavatrice devrait pas être trop compliqué ! Et à partir de là, plutôt que d'amener les bateaux au camp, on amène le camp à la mer !

Un bon p'tit tunnel bien sympa jusqu'au niveau d'la mer ... en pente ou en escalier ... une crique intérieur creusée à 5-6 bon mètres de la paroi de la falaise, et juste un tunnel maritime de la taille d'un bateau pour accéder à l'extérieur ! Et comme çà, vot'seigneurie disposera de son petit port fortifié perso !

Plus tard, dans des petits tunnels parallèles, on pourra installer des salles d'observations munies de meurtrières creusée dans la falaise pour les défenses !

Et des catapultes de défense !

Les catapultes c'est pour l'attaque !

Les catapultes, c'est aussi important que les douves !

Rhalala lala ..."

" Voilà qui est plus dans l'ambition de deux compatriotes nains, j'étudierai vos plans pour le campement, et je donnerai plus tard mon accord. Quand à ce port, mettez vous à l'ouvrage tant que le sang est chaud ! J'ai grande hâte.


Sajin et Enoria, parlons de quelques autres points importants.

Pendant que le camp se construira, il faudra instaurer un roulement. Un tiers dort, un tiers et un sixième travaille, et un sixième surveille les alentours et alerte le reste du camps en cas de danger. Par mesure de sécurité, les ouvriers improvisés devront garder leurs armes près d'eux et porter des armures légères : plastron de cuir clouté ou autres choses du style, toutefois je ne me fais guère d'illusions, lors de fortes chaleurs personne n'en portera.


Sinon, nous allons agrandir la tente d'Enoria pour qu'elle garde un certain confort, malgré la présence de ... "


Il fut coupé par une clameur qui grandissait à l'extérieur de la tente du général.

Dans la camp ...

Camp rebelle, PNJ



" Woooola, t'es qui, toi ?! ", cria Curbin en empoignant sa masse d'arme, menaçant le frêle jeune homme qui venait de sortir de la tente d'Enoria.


" Tu vas me dire qui t'es, ou je fais de ta tête la plus belle crêpe que ce monde n'ait jamais vu !? " continua-t-il de son ton de vétéran énervé.


Sir Caster, membre de l'expédition vers l'Iceberg, s'approcha de son amis et lui dit :


" Cesse donc de gueuler, ou les supérieurs vont te rabattre le caquet, en plus, 'sont en pleine réunion. "


" Mais qu'est-ce que je m'en fiche des supérieurs, t'es marrant, toi ! Y a un intrus dans le coin, tu veux que je fasse quoi, que je chuchote pour lui offrir un peu de discrétion !? "


" Imbécile ! Enoria l'a recueilli, ce glandu la prend pour sa mère ! "


" Comment ça ? Tu veux dire qu'elle couche avec ? "


" Bah, ça, je ne saurai point dire, mais je ne pense pas, le gamin est juste jaubastre, m'est d'avis. La gamine, elle, elle ne peut juste pas s'en débarrasser, tellement il est pot de colle. "


" Ah, si ce n'est que ça, je le décolle d'un bon coup de ma morning star ! T'imagine, la petiote, toute remerciante, qui m'accepterait dans ces bras ? "


" Mais c'est que t'es vraiment abruti, la petiote, comme tu dis, n'est pas une fille de joie ! ... Tu m'exaspères avec ta vision des femmes. "


" J'ai pas de leçons à recevoir d'un nobliau qui aime les hommes ! "


" Je n'aime pas les hommes, fils de paysan ! Pourquoi les hommes qui respectent les femmes, sont, pour les énergumènes comme toi, toujours censés être des pédérastes ?! "


" Mon père est peut être apiculteur, mais le tien s'est fait sabré par une simple bande de goblins ! Quel pleutre ça devait être ! Et puis, entre nous, tel père, tel fils ! "




Les autres résidus de dialogue qui eurent lieu alors furent une vague d'injures, de préjugés, d'idioties en tout genre et de coups, surtout de coups. La mêlée entraîna tout le monde, on s'étranglait, on se criait dessus, on se reprochait le lapin chassé la veillle qui avait filé par sa faute, on se balançait quelques stères de bois de toutes sortes et formes (chaises, rondins, branches, tables, arbalètes, ...)

Slap se fit battre par trois hommes, un coup au ventre qui l'envoya contre la tente d'Enoria, un autre dans le torse qui l'empêcha de respirer pendant quelques instants et un autre en plein visage qui le fit atterrir sur le sol. Après cela, on le laissa tranquille, plus occupés à se mettre sur la tronche entre ceux qui étaient encore debout.

Enoria sortit à son tour de la tente du chef, et voyant Slap au sol, contourna l’attroupement et se dirigea vers sa tente.

"Slap ? çà va ? tu as mal ? que c'est il passé ?"

Camp rebelle, PNJ


Curbin, le nez en sang, lâcha le piquier qu'il avait soulevé au-dessus de sa tête. L'autre se crasha au sol, et fit profond sommeil. Il se rapprocha des officiers pour amener sa déposition et essayer de se disculper. Pour cela, il accusa Sir Caster :


" C'est le Caster, il m'a piqué colère par rapport au petit jeunot vêtu de rouge qui dort chez mad'moiselle Enoria. Il le jalouse, voyez-vous, l'Sir Caster est un peu amoureux de mad'moiselle ; et qu'un môme lui prenne " sa " place, il l'accepte pas, alors il a gueulé, il a pris le petit, il l'a tapé ...


Moi, pensez bien, j'ai essayé de l'arrêter, mais c'est qu'il m'en a retourné une. Pis, y a Luche qui s'est ramené, y disait nous séparer mais il nous a trogné comme pas possible, r'gardez, il m'a pété le nez, l'vicieux !


Moi, j'lui ai dit : " Que non ! arrête ! " ; mais v'là que le Caster me rend la donne, et paf il en met une à Luche. Après, je sais plus trop, y en a d'autres qui sont arrivés petit à petit ....


On se trognait chiffon grave, ça foutait mal à la bastingue ! Voyez ? ...


M'enfin, on est penaud, qu'on est désolé, les chefs. "

Camp rebelle, PNJ :

Sir Caster

Noble bohème

" L'homme vous ment, j'étais là, tout affairé à ma besogne, je taillais une branche en pointe lorsque j'ouïs quelques propos d'un ton inhabituel.


Pensez bien, j'ai réagis et je suis venu. J'ai vu FerBiceps, la menace et la masse levées, face au gringalet qu'est le convive de notre belle Enoria ;


Je connaissais la situation pour avoir partagé le voyage avec vous autres, et j'ai tenté de lui expliqué dans un patois qu'il connaissait, mais ce bougre a sans cesse déformé mes paroles.


L'homme devait avoir l'humeur bouillante, et il refusait de reconnaître son tord, toujours s'enfonçant dans la bêtise et les propos, salaces ou bien provocants.


Est venu un moment où j'ai dû céder à la colère, le rabaisser à son statut, et le claironner comme il s'entend. La frappe a suivi à mon propos, je m'en excuse et je suis prêt à en subir les conséquences. "

Slap allait au plus mal, il avait la santé chétive et la constitution faiblarde, les coups l'avait promptement sonné et c'était à grande peine qu'il y voyait . Il ne put que baragouiner quelques propos incompréhensibles au sujet de son frère magicien, au sujet de sa pseudo-mère et au sujet de talitres géantes.


Il toussa, bava et se convulsa quelques temps, puis retomba dans les bras du sommeil. Le terrible spectacle émut Enoria et fit frémir le campement.


Sous l'ordre d'Orcan, on le conduisit à l'infirmerie, fraîchement établie sous une belle et propre tente blanche. Enoria l'accompagna, à la recherche de sorts capables de sortir Slap de tout cela ...

Sous la tente blanche, Enoria s'assit à côté de Slap.

"Non mais ils sont tous fous dans ce camp ou quoi ? ... Dans quel état ils t'ont mis ! Si j'attrape l'abruti ...

Pffff .... bon .... pour les coups, je peux réutiliser le sort que j'ai utilisé pour soigner le général ... j'espère que çà suffira."

Elle fit la même manipulation et brandit son sceptre vers le torse de Slap, soigna les coups portés. Elle posa son bâton à côté de lui et se pencha au dessus de lui pour écouter son cœur.

"Je suis pas soigneuse moi ... je peux rien faire de plus moi ... Héé ! Slap ! Tu m'entends ? çà va là ?"

Slap, réchauffé par cette magie bienfaisante, attrapa en rigolant Enoria et la serra longtemps dans les bras. Mais sa joie avait une fin et il alla exprimer sa colère dehors d'un bon pied. Il ouspilla tout d'abord de jérémiades incompréhensibles le grand FerBiceps et s'approcha enfin de Sajin.


" C'est le blond qui m'a opprimé, papa. "

Sajin, même agenouillé, était encore grand, il ateignait la taille du général. Ce dernier faillit esquisser un sourire pour ce détail, mais se retint. D'un ton grave, il annonça son verdict :


" Je ne pense pas qu'il soit juste que Curbin soit le seul à payer, même si sa sottise lui est propre, la susceptibilité et le penchant vers la bagarre sont communs, et sont des facteurs tout à fait nuisibles à la discipline qu'il nous faut pour survivre des démons.


Curbin souffrira une semaine aux fers, face à la mer, au bord de la falaise, sans confort et sans qu'on est de contact avec lui ; et pour seule nourriture, de l'eau fraîche et du pain dur.


Sir Caster, quand à lui, souffrira de trois jours du même châtiment.


Le reste de la troupe devra mettre les bouchées doubles, sera presque rationnée comme Curbin. Pour l'exemple, les officiers et les autres membres de la réunion feront de même.


Sachez que l'on est un ensemble, et que vos bagarres nous détruiront si elles se répètent. Votre folie doit immédiatement cesser, ou je ferai en sorte que nous cessions maintenant, pour nous ôter la peine et la souffrance de subir une vie d'errance. "

* Feront de même ? ... mais j'ai rien fait moi ! en plus, c'est ma tente qui a été abimée !!

A se demander si j'étais pas mieux chez les halfelins, même avec les menaces de Zumzum !

Tiens d'ailleurs ... que devient Flinny ? j'espère qu'il l'a trouvé son trésor ...

Et Lugop ? on a même pas eu le temps de se dire au revoir quand la fée à contrarié Zumzum ...

Bon sang !! Les 2 frangins de Slap ! Qu'est ce qu'ils sont devenus eux ? *

Enoria resta dans l'infirmerie, ne sachant pas trop quoi faire ...