Second Chapitre : Premiers travaux.

Nerië prenait donc la direction du camp accompagnée de ce soldat fraîchement rencontré. Sur la route, elle croisa ce qu'elle devinait être un druide. Lui également était très gentilhomme. Décidément.

"Enchanté Sir Earon. Pour vous répondre, non je n'appartiens à aucune confrérie, clan, communauté de quelque ordre que ce soit. J'ai toujours vivoté à droite et à gauche. Que pousse donc un druide à rejoindre un campement ? "

« Je suis venu apporter de l'aide pour combattre des bêtes féroces qui ont ravagé mon clan ...
Parlons d'autre chose si vous le voulez bien.

Tenez, nous allons vous présenter au général. »

Eäron Valil prit la direction de la tente du chef en direction de la charmante femme. Ils y arrivèrent bientôt.
Se retournant, il vit Sajin de retour avec le prisonnier.

"Hum, je suis navrée d'avoir pu vous paraître trop curieuse. Les bêtes ça me connaît. Voilà plus de dix ans que j'en côtoies, à leur plus grand malheur. Je suis passée maître dans l'art du piège, si toutefois ces créatures ne sont pas pressées de m'écarteler et me laissent le temps de monter mes dispositifs.
Quoique, au vu de votre figure je n'ai pas l'impression qu'il s'agisse des bêtes que j'ai l'habitude de voir.
Pourtant, corrigez moi si je me trompe, vous les druides n'êtes pas d'un naturel pacifique ? "

Nerië n'aura peut être pas la réponse escomptée. Les voilà face à la tente semble-t-il du général. Elle s'apprêta à rentrer à l'intérieur lorsque son compagnon de fortune fut interpellé par deux personnes qu'elle pensait appartenir au campement.
L'un deux s'approchant elle reconnut le visage de celui qui l'avait au préalable bousculé dans la lisière du bois.
Elle s'enquit donc de lui demander ce que valait une telle course effrénée, mais préférait s'adresser à l'un des seuls interlocuteurs qu'elle avait à ces côtés, le druide. Peut être le savait-il également.

"Savez vous qui sont ces hommes Eäron ? Il me semble avoir croisé l'un deux dans les bois. Il semblait à la poursuite d'un gibier. Si vous n'avez rien pour ce soir, laissez moi vous offrir le mien."

Eäron Valil se tourna tout d'abord vers Nerië Serardir.

« Pour répondre à votre première question, je parle d'une horde de bête un peu spéciale ... Il est vrai que je ne me suis jamais battu contre un adversaire mais le désir de vengeance est trop fort. Ma famille a été massacré, mon clan exterminé jusqu'au dernier, je n'ai plus de famille, plus de but en dehors de celui-ci. La forêt me guide et me conseille de prendre les armes pour venger ses morts alors soit, il en sera ainsi.
Je soupçonne une seconde raison derrière tout ça mais je n'en distingue pas les contours.

Pour votre seconde question, il était à la poursuite d'un prisonnier échappé. Je n'en sais guère plus, veuillez m'excuser. Demandez-lui, maintenant qu'il est là. »

Puis il se tourna vers Sajin Komamura.

« Comme je m'en étais douté, vous l'avez ramené. Je crois que la dame souhaiterait des petits éclaircissements sur votre rencontre quelque brève. Mais je pense qu'ils pourront attendre un peu étant donné l'urgence de la situation. Je vais m'occuper de cet homme en l'amenant à Enoria, je vous rejoins ensuite pour vous donner un coup de main ! Je connais ses petites bêtes, je reviens vite. »

Eäron releva Curbin qui le suivit, le bras douloureux, les dents serrées.

Orcan, alerté par le cri de ralliement de Sajin, sortit à toute vitesse de sa tente en dégainant son sabre, et mettant clairement fin à l'incompréhensible discours d'Enoria. Tout en hurlant quelques ordres pour organiser les défenses, il pensa aux deux nains. Si une attaque d'envergure se profilait, connaissant les tactiques gobelines, ils devraient être utiles pour cette espèce cousine que décrivait Sajin. Il envoya donc un soldat les quérir au plus vite, ils étaient, à l'heure qu'il était, sûrement occupé à vider des bières ...


Damuulf s'approcha avec quelques hommes déjà prêts de l’extrémité du campement, dans la direction supposée des ennemis.


" Messieurs, formez un mur de boucliers, nous ne connaissons pas les armes de ces bêtes ... Des flèches pourrait se figer entre nos deux yeux avant que nous les ayons vu ou approché ... Fichue forêt.


Dépêchez-vous ! "

Enoria reprenait son souffle d'avoir parlé trop vite sous la panique. Elle se préparait à faire une 2ème version plus compréhensible pour le général lorsque l'appel de Sajin fit sortir le général de sa tente au pas de charge.

"Ah ben zut alors !"

Ramassant son sceptre, elle sortit à son tour et vit le druide ramenant Curbin dans un sale état.

"C'est Sajin qui lui a fait çà ?

Non, ils ont été attaqués par des démons. Le camp est en train d'être attaqué.

Ah, c'est pour çà ! Euh ok, je vais voir ce que je peux faire pour son bras !"

Enoria se glissa sous l'autre bras de Curbin pour qu'il puisse prendre appui sur elle et alors qu'elle allait se diriger vers la tente de l'infirmerie, elle tourna la tête vers Eäron :

"M'sieur l'druide ! J'ai un truc à vous dire avant ! ... J'ai vu l'satyre ! Il est dans une grotte, avec un gars bizarre que j'ai pas vue ... et ils retiennent un halfelin de mes amis prisonnier ! J'ai peur qu'ils lui fassent du mal mais j'ai pas pu rester, le satyre voulait m'attaquer !"

Curbin appuyé sur elle, ils se dirigèrent vers l'infirmerie.

A peine prévenus par le soldat, les 2 nains se levèrent d'un bond.

"Prépare toi Bardok ! On va ratiboiser d'la bestiole ! J'm'en vais t'en aplatir quelques uns à coup d'tête de pioche ! J'ai toujours trouvé qu'avec une tête plate, ils étaient plus jolis !

Comme d'hab' ? C'ui qu'en tue l'moins paie sa tournée à l'aut' ?"

« Nous reparlerons de tout cela plus tard car actuellement, ce n'est pas le moment idéal. »

Eäron s'éloigna du blessé ainsi que d'Enoria pour faire demi-tour vers le général.
Au passage il croisa deux nains qui étaient pressés d'aller au combat et les intercepta, ayant une idée en tête.

« Veuillez m'excuser messieurs mais j'aurais besoin de votre argent. J'ai un plan pour divertir ses petites créatures qui nous attaquent et si je ne l'applique pas, nous risquons d'avoir de grosses pertes. Vos pièces d'or seront parfaites. »

Les nains se tournèrent pour se regarder, interloqués.

« L'humain n'est pas l'une des races les plus intelligentes, le nain est apparemment pire. Vous ne voulez pas me prêter votre argent ? Très bien, je vais donc vous laisser vous amusez avec ces petites bestioles que voilà et si le nombre de pertes de votre côté est grand, vous en prendrez l'entière responsabilité.
Sur ce, je vais vous laisser vous amuser, en espérant que vous vous en sortiez indemne, que ce soit dans votre morale ou sur votre physique.
Je n'ai qu'une seule autre chose à vous dire : l'avarice vous perdra mes amis. »

Le druide se mit en route, définitivement, vers le général afin d'aller prêter main-forte, laissant les nains là, abasourdis.

Dahîn, pour une fois à la traine, trottinait derrière. Il arriva à la hauteur du druide.

"Mais t'es pas bien d'me l'avoir énervé comme çà ? V'là ti pas comment j'vais galérer pour l'calmer maintenant ! On t'a jamais appris l'échassier qu'il faut mettre le traducteur quand tu parles à un nain ?

Tiens, s'il t'en faut encore, j'peux aussi t'passer la mienne, pour c'que çà sert de toute façon !"

Il lui posa plus poliment sa bourse dans la main.

"Par contre, si possible, elle s'appelle revient !"

Dahîn cramponna sa pioche fermement à 2 mains et partit à toute allure (pour un nain) droit dans le sillage de Bardok.

"Hééé l'jeunot !! Attend moi bon sang !! Va pas tous te les prendre à toi tout seul !! Laisse m'en !"

Les petites bestioles s'étaient regroupés au bord de la forêt. Les soldats, impatients, grognaient. Les monstres, quand à eux, jubilaient, des cris furieux, des plus aigus, et des tremblements d'excitation parcouraient leurs rangs. Maintenant qu'ils étaient si près, on voyait leurs armes. Des griffes et des crocs, des petits gourdins, des morceaux de ferrailles usés, des bâtons pointus, des outils divers couverts de rouille (marteaux, haches, faucilles, ...) et d'autres ustensiles étranges et biscornus.


Soudain, un être, plus grand, plus large, en réalité tout à fait différent, se détacha de leurs lignes en levant un immense couperet. Il riait, un rire gras sortant de canines énormes. Une peau jaune protégé par quelques fourrures horriblement crasseuses et des yeux si grands d'où partaient des dizaines de rides colériques, un groin volumineux et retroussé par la rage et un front immense couvert de pustules ...


Un hobgobelin, Orcan les reconnaîtrait entre milles espèces. Toutefois, ce qui lui servait de troupe, aucun moyen de savoir ce que c'était.


Jaillirent de leurs rangs des dizaines d'insultes et menaces d'étripages. Leur frétillement immonde s'accéléra, l'attaque allait être lancée ...


Soudain, l'hobgobelin baissa son énorme lame ...


Et ils foncèrent sur la haie de boucliers et de lances des rebelles. L'impact était proche quand Bardok sortit des lignes, agitant prétentieusement sa hache dans les airs, suivi de près par Dahin.


" Ces nains nous forcent la main ... " Orcan leva son sabre couvert de sang et cria :


" Chargez ! "


Le bloc se disloqua, les boucliers se levèrent et les armes aussi. La troupe armée se mit à avancer à toute allure sur le talus.


Et les deux troupes, telles deux meutes adverses, se rencontrèrent dans un fracas métallique des plus sanglants.

Écorcheurs gremlins, PNJ :


Truk mira du côté gauche d'la baston et vit un colosse à poil s'approchant à grands pas et à grands cris.


" Keski veut, lui, l'chien blanc ? " maugréa-t-il dans sa gueule pleines d'immondices.


" Si tu n'viens pas à Komamura, Komamura viendra à toi !! "


" Bah viens, grosse huître ! J'te pète en deux, moi ! ...


Ah ouais, y'est kan même vach'tement grand et musklé ...


Ouais mais 'ttend, moi j'l'y pète les dents quand même !! Et, t'y, patate pourrie ! Asperge véreuse !! "


Il brandit son large couperet et s'avança comme il pouvait, toujours chancelant de sa dernière cuite. Au moment où il s'arrêta, ne se souvenant plus exactement pourquoi il chargeait sabre au clair, il fut prestement tranché par l'arme titanesque de l'homme-loup. Interloqué, Truk regarda son ventre. Une fissure rouge et nette le traversait horizontalement. Le malheur s'affermit quand l'hobgobelin voulut se mouvoir, son torse tomba en arrière et le reste de son corps en avant (un peu à gauche aussi, mais c'est un détail, n'est-ce pas).

Pendant ce temps à l'infirmerie ...

"Mais dans quel état est ce bras !!

Bon euh ... Curbin, c'est çà ? ... euh ... assied toi là .... je vais voir ce que je peux faire !"

*Zut ... j'ai déjà soigné Slap tout à l'heure avec ce sort .... bon, on verra bien ... je n'sais pas trop où sont mes limites en fait ...*

Elle se concentra, incanta en faisant tourner son sceptre au dessus de sa tête et le pointa vers le bras de Curbin. Le sceptre et le bras s'illuminèrent un instant. Les griffures et autres plaies se refermèrent lentement, plus d'hémorragie, mais Curbin avait toujours mal et son bras était un peu engourdi. Enoria tomba à genou par terre, un peu étourdie.

*Oula ... çà épuise .... bon ok, pas 2 fois dans la même journée, je m'en souviendrais ! A zut ... j'ai plus d'force ...*

Le druide ramassa les pièces avec des pensées envers les nains.

Je ne pense pas que vous verrez de nouveau leurs couleurs un jour, pauvres nains ... Mais je vous rembourserais, coûte que coûte !

Quand Eäron Valil s'approcha de la mêlée, il aperçut des pertes du côté de ses amis.
Il les compta ... 1 ... 2 ... 3 ... 4 ... 5 ... 6. On comptait déjà 6 morts pour le camp. Face à ça, il y avait déjà plus d'une quarantaine de grimlins couchés au sol, perdant un peu plus de sang chaque minute.
Il mit alors son plan à exécution.
Il empoigna des pièces dans ses deux mains et les lança en l'air. Les nouvelles vagues de petites bestioles qui ne cessaient d'augmenter, sans qu'on puisse voir leur nombre diminuer, s'arrêtèrent alors dans leur course.
Et ce fut un véritable chaos. Les gremlins se précipitèrent vers ces ronds de couleurs scintillantes aux rayons de soleil, se jetant à terre pour les ramasser, se frappant dessus entre eux pour les toucher. D'autres, une fois leur maigre butin ramassé, fuirent aussi vite qu'ils purent, profitant de ses instants de plaisir.

Après avoir vidé les deux bourses, en quelques secondes, le druide se jeta à son tour dans la mêlée, prêt à venger la mort de ses compatriotes.
Il fit tournoyé son bâton dans tous les sens, ne l'arrêtant jamais dans son mouvement. Plus d'un ennemi finirait avec une grosse bosse ...

*Hein ? non mais je rêve, il fait quoi le zigoto ? Utiliser l'or comme diversion ?

Les elfes sont vraiment capables de toutes les hérésies !! C'est pas possible !

Bon ... on règlera çà plus tard, d'abord, je disperse, je ventile, j'éparpille aux 4 coins du camp ! Que j'leur montre qui c'est Dahîn ! Moi quand on m'en fait trop, j'correctionne plus !

Et puis comme Bardok est en "mode détruire", de toute façon, c'est la seule stratégie qu'on peut avoir pour le moment !*

Les coups de pioche redoublèrent de vitesse et de virtuosité dans le geste. Vu l'état de ses victimes, Dahîn serait bon pour changer de vêtements à la fin de la journée.

A l'infirmerie ...

Enoria avait le regard un peu fatigué. Toujours assise par terre, elle essayait de regarder au dehors de la tente pour voir ce qui se passait.

"Euh ... Curbin ... tu pourrais m'aider à me relever s'te plait ? Y'a .... y'a une baston dehors je crois ... et ... faudrait qu'on y aille non ?

Hein ?"

Camp rebelle, PNJ


Curbin fit quelques mouvements pour assouplir son bras guéri, puis partit d'un rire franc et cruel. Il regarda alors Enoria tout en se passant une langue râpeuse sur les lèvres.


" Si le camp avait été affairé à autre chose que sa survie et qu'on serait tous les deux ici, sous une tente, seuls, et toi épuisée, tu peux dès alors deviner ce que je t'aurais fait subir ... Héhéhéhéhé


Héhé... Mais ma loyauté me tiraille, Damuulf n'est pas si mauvais bougre. "


Curbin sortit de la tente sans un regard pour la mage, qu'il savait dégoûtée. Entre deux tentes, il aperçut un tas d'armes à l'abandon et se saisit d'une masse d'arme - son arme préférée - puis, d'un pas lourd mais toutefois rapide, il se mit en route sur le chemin de la bataille.


Celle-ci n'était plus qu'une affreuse scène de massacre. Les cris des hommes mourants, une poignée, contre les horribles piaillements des monstres. Telle une machine diabolique, suite à de l'or éparpillé au quatre coins du talus, les soldats d'Orcan avançaient, étripant, décapitant, démembrant et transperçant sur leur passage ces choses putrides et cupides. Les corps, très laid à la base, retombaient décharnés, couvrant de fiel et de sang les habits de leurs meurtriers.


Curbin prit de l'élan, comme il avait l'habitude de faire pour rentrer dans une mêlée, puis fit un saut prodigieux au milieu d'une masse de bestioles encore valides. Son arme contondante s'enfonça jusqu'à la garde dans une d'eux. La tête avait explosé, et les restes, soit volaient dans les airs, soit étaient aspirés dans le corps de la malheureuse et infortunée bête par la pression de l'arme, qui se trouvait maintenant coincé dans le thorax. Le tout résonnait de gargouillis immondes et des bruits d'os insoutenables.


" Fragiles, ces bêtes ... " souffla-t-il avant d'être pris par de violents haut-le-coeur.


Il allait être pris à revers par le reste de la troupe quand son estomac, pourtant à jeun depuis le matin, ne put retenir le petit déjeuner. Les monstres se retrouvèrent arrosés par des restes terriblement acides de bacon, de pain, d'oeufs et de bière. Très énervés et cruellement aveuglés, ils émirent des cris encore plus agaçants.


S'essuyant lippe et menton, Curbin fit tourner son arme avant de frapper dans le tas. Il commença alors un travail automatique, consistant à lever son bras et le rabaisser, cela avec le plus de vigueur possible pour ne laisser aucun temps de repos à ses victimes.


Sur le champs de bataille, la horde commençait à être décimée à proprement dit. D'ailleurs, on ne comptait plus de morts dans le Camp Rebelle.

" Bière au matin, nous aideront les saints. "

Dicton des paroissiens de l'ancienne cité de Curbin, Ohp-Chapel.

Sur un toit, à l'Iceberg ....

L'Iceberg, PNJ :

Sir Thomas

Capitaine des gardes de l'Iceberg

Sir Thomas avait tout prévu, sur le quai, le bateau les attendait, il avait demandé à ce que chaque villageois y mette ce qu'il avait de plus précieux, tout en veillant à ne pas encombrer le navire. Il héla ses deux hommes et leur ordonna d'y faire installer tout le monde. Quant à lui, il surveillait la propagation du feu sur les habitations. Il avait fait installer des poches de poix tout le long des ruelles, qu'il criblait d'une flèche enflammée pour ralentir l'avancée des hommes-bêtes. Ces derniers n'avaient d'ailleurs pas encore pu descendre des remparts.


A part l'un d'entre-eux, le plus puissant, qui, déjà, s'élançait à travers les flammes, inconscient de la douleur des flèches plantés dans sa peau, sa hache sur son revers, prête à déraciner un homme de la pire façon qui soit. Sa crinière, ses muscles, ses cornes et ses hurlements frappèrent l'esprit du Capitaine. Cela lui remémorer les berserkers du grand Nord, aucune ressentiment, aucune douleur, que de la rage ... Ce minotaure devait avoir été initié, c'était forcément ça.


Une corne de brume résonna, le signal que Sir Thomas attendait, le village avait été évacué. Il sauta à terre, dans une ruelle qu'il croyait déserte.


Toutefois, Bagw avait bifurqué et il se trouvait à cinquante pas derrière Sir Thomas. Ce dernier le vit, banda son arc et tira. Le projectile scintillant fila transpercer le sabot de l'homme-bête, qui se retrouva temporairement cloué au sol. Le capitaine en profita pour rejoindre l'embarcation.


Là, ils enclenchèrent le mécanisme et ils se trouvèrent rapidement sur la mer.


" Direction le Roc Transcendant et sa petite clairière ! "


" Au camp rebelle ! " cria un soldat aux villageois (déjà aux manoeuvres).